Comment arrêter l'auto-sabotage ?

L'article sur l'auto-sabotage, fait suite au précédent où je parlais de valeur de soi et estime de soi. Si vous n'avez pas lu ce dernier, je vous le conseille fortement. Il va vous permettre de comprendre la logique de celui d'aujourd'hui. Vous pouvez lire le précédent en cliquant ici. Toujours là ? Alors on commence, et nous allons parler auto-sabotage. 

Si le sens de la valeur de soi n'avait pas d’influence sur nos actions. C'est-à-dire s'il se limitait à la dimension des émotions. Il aurait seulement du pouvoir sur nos humeurs. Parfois, vous vous sentiriez valorisé (sensation agréable) et parfois non (sensation désagréable). Et cela finirait là. 

Cependant, une faible valeur de soi affecte également nos actions. Cela va créer aussi une tendance à saboter nos propres efforts. De sorte que les choses ne semblent pas aller si bien parfois. Nous avons l'impression que nous n'avons pas de chance ou que Dieu nous punit. Mais en réalité, vous vous punissez. Vous le faites par le biais de comportements dont vous n'êtes pas pleinement conscient. Ou, tout comme un alcoolique sait qu'il boit, mais ne le considère pas comme un problème, vous pouvez être conscient du problème sans vous rendre compte de ses effets destructeurs. 

Je n'ai jamais connu personne qui n'ait pas été touché, d'une façon ou d'une autre, par des actes d'auto-sabotage ou d'autodestruction subtils. Que ce soit dans les domaines de l'argent, des relations, de l'éducation ou de la carrière. La même question revient sous une forme ou une autre : dans quelle mesure voulez-vous prendre de l'avance sur vous-même ? Jusqu'où pouvez-vous vous attendre à ce que de bonnes choses vous arrivent ?

Pour vous aider à éliminer les tendances potentielles qui sabotent vos propres efforts. Nous allons examiner la source simple mais profonde de l'auto-sabotage. Pour cela, nous devons rendre ce mécanisme conscient, alors voyons comment il se forme et comment il fonctionne. 

Le plus grand changement que vous pouvez faire pour améliorer votre qualité de vie. C'est de réaliser à quel point l'évaluation que vous faites de vous-même construit et a construit votre existence. Tout en apprenant à savoir comment vous pouvez surpasser n'importe quel examen que vous vous imposez. 

Afin de bien comprendre les origines de la faible estime de soi et de l'autodestruction. Nous devons considérer une dynamique universelle. Elle est vraie pour vous et pour chaque être humain sur cette terre, quelle que soit sa culture.

Conformément aux normes de la société, vos parents (ou ceux qui ont pris soin de vous) vous ont appris ce qui est considéré comme bon et ce qui est considéré comme mauvais. Si vous vous comportez bien, vous avez reçu l'approbation de vos parents. Vous êtes donc récompensé par une attention positive. Par contre, si vous vous comportez mal, vous recevrez leur désapprobation et serez puni avec une attention négative. 

Alors, quand vous étiez très jeune, vous avez appris deux équations morales de base : si je suis bon, je serai récompensé. En revanche, si je suis mauvais, je suis puni. Dans un monde idéal, ces règles seraient parfaitement justes et cohérentes. En réalité, cependant, vos parents ne remarquent pas toujours la mauvaise conduite. Et même s'ils le font, ils sont probablement trop fatigués ou trop distraits pour réagir de manière cohérente à vos actions. 

Mais quelqu'un a quand même vu et remarqué, sans rien manquer, la moindre blague que vous avez faite. Vous. Et vous continuez à le faire. Non seulement cela, mais vous remarquez et enregistrez également toutes les pensées ou sentiments négatifs, haineux, mesquins, jaloux, méprisants, cruels qui se manifestent en vous. Ainsi commence toute la question du sens que vous avez de votre valeur. 

Souvenez-vous de ces deux équations : si je suis bon, me voilà félicité et récompensé ; si je suis mauvais, on me fâche et je suis puni. Puisque vos parents ne vous punissent pas tout le temps, vous faites le travail de vous punir. Parfois pour le reste de votre vie, sous la forme d'un comportement autodestructeur ou néfaste.

L'auto-sabotage peut prendre plusieurs formes : 

Exemple, la richesse et la renommée ont leurs inconvénients pour ceux qui ne s'en sentent pas dignes. Pensez simplement aux célébrités qui se livrent à des situations autodestructrices. 

Il est important de noter que les personnes qui ont atteint la fortune et la gloire sans se détruire ont toutes au moins une des caractéristiques suivantes en commun : 

Il se peut que, consciemment, vous ayez l'envie de réussir. Que vous lisiez et assistiez à des conférences dans ce but. Mais que vous plombiez vos efforts de façon aussi discrète que surprenante. Pensez à des moments où un ami ou un membre de votre famille vous a conseillé de ne pas faire quelque chose, mais vous avez continué parce que quelque chose vous a incité à le faire.

Bien sûr, il vaut mieux suivre sa propre idée. Mais, si vous remarquez un scénario répétitif selon lequel vous tombez aveuglément dans les mêmes pièges malgré les avertissements de vos proches, il faut s’interroger. Par exemple, s’acheter une voiture qui ne vaut rien. Même en dépit de l'avis de votre ami mécanicien, vous prévenant qu'il s'agit d'une mauvaise affaire. Vous offrir un article très cher dont vous n'aviez pas besoin. Parier plus d'argent que vous ne pouvez-vous permettre de perdre. Commencer une relation douloureuse, posez-vous la question suivante : ne me suis-je pas assez sanctionné comme ça ?

Quand je pratiquais l’escrime, un jour dans la salle, un de mes collègues était allongé sur un tapis. Il s'étirait, tenant une de ses jambes allongées à deux mains. Je l’entendais souvent dire « Pfouah ! C’est désagréable ! Ça fait super mal !». J'ignorais s'il s'adressait à moi, à lui-même ou à l’Univers pour se plaindre. En tout cas, si j’avais le recul d’aujourd’hui, j'aurais voulu lui demander : « Pourquoi tu te fais mal à ce point ? Si ça te fait si mal, pourquoi est-ce que tu ne relâches pas un peu ? » C’est exactement la même chose avec votre vie : si c'est aussi douloureux que cela en a l'air, pourquoi ne pas se donner du mou ? 

Dès que nous réalisons, à quel point nous mettons du poids en plus à nos difficultés, nous commençons à les guérir. Nous arrêtons l'auto-sabotage uniquement lorsque nous acceptons notre responsabilité pour les choix et les actions qui l'ont créé. C'est seulement lorsque nous cessons de blâmer les choses extérieures. Comme notre patron, notre gouvernement, nos parents, notre conjoint, notre partenaire, nos enfants, les circonstances, le destin ou Dieu que nous pouvons changer notre vie. Puis dire avec conviction : « Je choisis d'être là où j'en suis en ce moment et je peux aussi choisir quelque chose de mieux. » 

Bien sûr que non ! Ce ne sont pas TOUTES les blessures, mésaventures ou problématiques qui sont créées, de manière inconsciente, par votre manque de valorisation de soi. À ce que je sache, certaines difficultés ou défis nous sont donnés par autre chose au sein même de la vie ou par notre âme pour tester et tempérer notre esprit. Ainsi que le dit le vieux dicton : « Que vous le preniez comme un bienfait ou comme une épreuve, ce qui se produit, se produit pour le mieux. » Et quand l'adversité se produit, elle comporte parfois ses propres bienfaits. 

Nous avons tous eu notre quota de d'adversité, de maladie, de souffrance. Certaines fois, les situations peuvent être insoutenables. Pour ma part, je me rends compte que de nombreuses choses qui me sont arrivées (accidents, rupture amoureuse, problèmes physiques…). Tout cela m’a permis de considérer les choses de la vie et de la mort avec plus de recul. Comme si je pouvais accéder à des nouveaux « niveaux » du jeu qu’est la vie.

En tout cas, nous pouvons, lorsque nous examinons les choses avec un peu de recul, trouver des bienfaits dans l'adversité. Lorsque nous sommes psychologiquement sains, nous ne cherchons pas la maladie, les blessures, la douleur. Nous sommes assez sensibles pour comprendre que toute chose est dualité, il y a toujours un bon et mauvais côté. 

Que l'adversité soit due d'une leçon spirituelle ou bien par l'auto-sabotage, quelque chose de plutôt passionnant peut se produire. Nombreux sont ceux ayant survécu à de graves maladies, où douleurs et souffrances étaient présentes. Ils racontent avoir connu une sorte de paix intérieure qu'ils n'avaient jamais ressentie auparavant. La douleur semble avoir sa façon à elle de faire le ménage dans l'inconscient, un peu comme si l'adversité et les souffrances venaient purger les « péchés », réels ou imaginaires. C'est comme si à la fin vous étiez puni pour tout ce que vous avez dit ou n'avez pas dit, fait ou n'avez pas fait, et que tout s'équilibre. La psyché trouve des façons ingénieuses, parfois dramatiques, de trouver la paix. Je parle de ce sujet pour le porter à votre attention consciente. Afin que vous trouviez la paix intérieure par d’autres biais que celui de la douleur.

La plupart d'entre nous ont déjà ressenti le besoin de nous repentir, de rembourser nos dettes ou de demander pardon pour les erreurs commises autrefois. À mesure que vous découvrez votre valeur personnelle, vous réalisez que la vie est suffisamment difficile telle qu'elle est sans avoir à créer d'autres difficultés. Vous commencez à vous ouvrir aux plaisirs de la vie tout en apportant plus de plaisir aux autres.

La valeur personnelle n'est pas quelque chose, c'est une perception en soi. Tout comme un gymnaste qui commence son enchaînement avec dix points et se voit déduire des points à chaque erreur faite. Vous commencez votre vie avec le sens d'une valeur personnelle naturelle et totale. (Avez-vous déjà vu un bébé qui avait des problèmes de valorisation personnelle ?). Mais, à mesure que vous grandissez, vous devenez votre propre juge et vous déduisez des points pour avoir mal interprété la nature de la vie et de votre apprentissage. C'est quand vous oubliez que vous êtes un être humain en apprentissage de la vie, que commettre des erreurs, des écarts d'intégrité et connaître des moments de médiocrité sont des choses qui sont normales. Elles ne sont pas des péchés monstrueux. 

Vous trouverez ci-dessous des aide-mémoires qui vous permettront d'évaluer votre valeur personnelle à la hausse même avec les aléas de la vie. En mettant en lumière votre vie grâce à la conscience et à la compassion, vous pouvez vous apprêter à accueillir des changements profonds à bras ouverts.

Il s'agit tout d'abord de reconnaître que vous n'êtes pas la seule personne au monde. On a tous commis des erreurs : cela fait partie de la vie et de la croissance. Nous avons tous fait, pensé, ressenti, dit des choses que nous regrettons. Mais notre valeur n'a aucun lien avec la perfection. Nous sommes nombreux à nous faire prendre au piège dans des cercles de la mise en échec par soi-même. On agit mal, ce qui amène une plus grande dévalorisation, entraînant à son tour des comportements encore plus néfastes. Si nous pouvons cesser de juger nos erreurs de façon aussi drastique, nous pourrons arrêter de nous lancer, par réaction, dans des comportements négatifs.

La seconde chose à comprendre est que : peu importe le comportement du moment que vous avez. En effet, vous avez fait du mieux que vous pouviez, durant chaque jour de votre vie. Vous ne serez peut-être pas d'accord avec ceci. Avant que nous n'attaquions le sujet, pensez à vos parents ou aux personnes qui se sont occupées de vous. Avec leurs comportements abusifs ou bienveillants, ils ont fait de leur mieux, en fonction de leurs propres blessures, limites, croyances, valeurs, peurs et angoisses. Leur « mieux » à eux pouvait être quelque chose de merveilleux ou de terrible, ou quelque chose entre les deux. C'est la même chose pour vous. Même si vous avez certainement failli à votre idéal à de nombreuses reprises et commis des erreurs, vous avez fait du mieux que vous pouviez à ce moment-là.

La plupart d'entre nous passons notre temps à rejouer dans notre esprit des scènes. Comme celle d'un incident que nous souhaiterions bien pouvoir revivre d'une autre façon. Peut-être aurions-nous pu faire mieux au cours de cet entretien d'embauche, lors de cette discussion, de ce contrôle ? Ou peut-être souhaitons-nous pouvoir supprimer les actions blessantes, les manques de respect ou la malhonnêteté ?

On ne peut pas changer les erreurs du passé, mais on peut tout simplement éviter de les répéter. Le passé n'existe plus, seulement sous la forme d'une série de souvenirs que vous maintenez vivants dans le présent. Concentrez-vous sur ce que vous pouvez faire dans le présent, c'est-à-dire revoir vos erreurs avec un regard plein de compassion et demander pardon. Avec cela, vous faites déjà beaucoup pour guérir le sens fragilisé que vous avez de votre valeur personnelle. 

Si vous vous culpabilisez de ne jamais envoyer un message à votre grand-mère, envoyez-en un tout spécial dès maintenant. Même si elle est décédée, écrivez quand même le message. Et demandez-lui pardon. Si vous avez blessé une sœur, un frère, un parent ou une autre personne, revivez en pensée ce souvenir et ensuite entrez en communication avec eux, faites-leur vos excuses et demandez-leur pardon. S'ils ne vous pardonnent pas ? Ce n'est pas grave, pardonnez-leur de ne pas vous pardonner. Puis, envoyez-leur des fleurs ou tout autre cadeau que vous jugez approprié, un message ou même une lettre. Fermez les yeux et visualisez ceux que vous avez blessés. Demandez-leur pardon. Vous allez apporter la guérison, car votre valeur personnelle en est rehaussée et les relations sont plus saines.

En vivant, vous apprenez des leçons. Vous tombez et évoluez, vous progressez et vous régressez. On avance et on s'épanouit. Vous allez aussi échouer parfois, mais ce sera pour grandir et évoluer. Si vous portez attention à ce processus et vous vous efforcez de vous améliorer, vous allez devenir plus fort, lucide, plus avisé et plus apte à aller de l'avant. La vie est un processus de redécouverte de votre valeur personnelle et de vous-même. Ainsi que de celle de tous les êtres humains de cette belle planète. 

En fin de compte, tout cela revient à une seule chose. Pour découvrir votre valeur propre, vous devez descendre profondément en vous et la trouver. Vous devez la créer par des actions dignes de respect. Les articles suivants vous prépareront à aborder votre vie d’une façon plus saine envers vous ainsi que les autres. 

Le secret est de se souvenir. Se souvenir que même si nous ne nous sentons ni très bienveillants, ni dignes de mérite. Il y a un toit qui continue de nous abriter du mauvais temps, que le soleil se lève au-dessus de notre tête. Que nos pieds nous supportent toujours, ainsi que le fait la vie. Finalement, la vie est un cadeau qui n'a pas besoin d'être mérité : c’est le sens caché de la grâce. 

La grâce nous révèle que seulement le moment présent est réel. Que le futur et le passé n'existent que dans nos esprits. Votre carte de crédit personnelle redevient vierge chaque fois qu'un moment de conscience, d'humilité ou de repentir vous habite. Si vous devez vous libérer d'une dette, remboursez la personne concernée avec la monnaie de la bienveillance, non pas en vous punissant. Plus jamais. Cela n'est pas nécessaire et ne l'a jamais été.

C'est la fin de cet article, j'espère avoir répondu à votre question de comment stopper l'auto-sabotage. Si vous avez des questions, n'hésitez pas. 

En attendant, prenez soin de vous. 

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